Graines de sens, d'Olivier Clerc


J’ai été bien contente d’avoir été sélectionnée pour recevoir Graines de sens d’Olivier Clerc à l’une des Masses Critiques de chez Babelio. C’était sans savoir que quand je recevrai ce volume un mois et demi plus tard, je serai en arrêt pour surmenage. Je prie donc Babelio et les éditions La Martinière de m’excuser pour mon immense retard ; je fais vraiment ce que je peux et je ne peux pas beaucoup, en ce moment.

Alors, repartons sur une note plus gaie !

Pourquoi avais-je choisi ce livre ? Parce que le livre d’Olivier Clerc est un livre de développement personnel. En l’occurrence, ça me convient très bien ce moment. L’auteur y propose 52 métaphores, une à méditer pour chaque semaine de l’année. A poser sur sa table de chevet, table de petit-déjeuner ou à côté de son zafu. 😋 Par ailleurs, chaque métaphore est accompagnée d’une illustration qui l’accompagne, ce que j’ai trouvé très malin, car les images peuvent être frappantes pour l’imagination.

Et voilà que je reçois ce volume. Je le feuillette (Car c’est un livre qui se laisse très bien feuilleter, parcourir jusqu’à ce qu’on s’arrête sur un mot ou une image qui interpelle.) et je constate que chaque métaphore occupe une double page : elle comporte un titre, un sous-titre, un texte explicatif et une sorte de notice conclusive. Son illustration, à l’encre et aux crayons de couleur, est assez naïve, voire figurative, et permet aisément de représenter les symboles.

Plusieurs thèmes reviennent : la connaissance de soi, l’adaptation au monde, aux évènements qui traversent une vie, à notre environnement, la nécessité de développer une conscience de soi et du monde, l’acceptation des difficultés. Ainsi, l’auteur permet au lecteur de cultiver « son jardin intérieur » avec des outils appropriés en transmettant sa propre connaissance de la psychè humaine et du fonctionnement du monde. Au détour d’une métaphore, il donne des pistes vers une hygiène mentale plus saine et sème quelques allusions culturelles, à Marc-Aurèle, philosophe romain, aux Evangiles, à Krishnamurti, sage indien.

Ses métaphores s’appuient sur notre imaginaire collectif, les contes, la parabole du fils prodigue, mais aussi sur notre environnement de tous les jours : la météo, la technologie, les informations... Il n’hésite pas à revenir sur l’étymologie des mots pour faire bien comprendre sa pensée et assortit ses textes de jeux de mots, afin de les rendre plus dynamiques et plus faciles à mémoriser.

J’ai apprécié la lecture de Graines de sens, même si j’aurais aimé lire ce livre dans les conditions pour lesquelles il a été écrit. Certaines métaphores m’ont vraiment parlé : la « Radio mentale » et le « Mental 2.0 » qui évoquent l’idée que notre cerveau peut être reprogrammé pour vivre de manière plus positive et qu’on peut trier nos influences pour l’y aider ; « Epreuves et adversité », « Pousses de soja », « la leçon de la chrysalide » ou encore « le message du surfeur » qui invitent à accepter les épreuves qui nous arrivent dans la vie et à en faire une force pour se construire ; enfin, « les trapèzes » et « cap sur la vie » qui nous poussent à nous lancer et à être audacieux, à vivre en somme.

D’ailleurs, je me suis aperçue que si des thèmes reviennent, c’est aussi parce que l’auteur a prévu pour son lecteur un parcours sur une année : pour mieux apprendre, il faut avancer, mais aussi revenir sur ce qu’on a vu, en adoptant un angle différent. Le même apprentissage, mais avec une autre métaphore.

Si j’ai aimé l’idée, je pense néanmoins que des améliorations peuvent être apportées afin de gagner en efficacité. D’une part, je n’ai pas trouvé la présentation toujours rigoureuse : la métaphore est tantôt dans le titre tantôt dans le sous-titre. La notice qui conclut le texte explicatif a un rôle que je ne parviens par à déterminer : sert-elle de résumé ? d’un conseil pratique appliqué à la vie quotidienne ? Une nuance ? Une ouverture ?

D’autre part, la métaphore n’est pas toujours clairement expliquée ou acceptable (Ou c’est moi... 😉). Ainsi, dans « Pour chaque transition », Olivier Clerc multiplie les analogies dans un ordre pas forcément heureux. Je pense que trop d’analogies tue l’analogie. De même, la femme que je suis n’a pas particulièrement aimé l’analogie utilisée dans « Notre couple intérieur » où le père représente le mental et la mère le cœur. Vous comprenez pourquoi !
Enfin, si ce point n’a pas été un bémol pour moi, il peut l’être pour un « profane » 😉 : Graines de sens est en partie orienté par un mouvement de pensées qu’il faut être à même d’accepter et auquel on doit se sentir d’adhérer. Par exemple, ce livre incite à la méfiance à l’égard de la technologie et des médias ou à pratiquer ce qu’Olivier Clerc appelle les « arts vénusiens ».


Pour conclure, je remercie Babelio et les éditions La Martinière de m’avoir envoyé ce livre dont je ferai grand profit durant l’année à venir. L’idée d’associer image textuelle et image picturale est très intelligente, même si je pense qu’il serait bon de resserrer le texte autour de son idée centrale.


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