Mayana, de L.V. Ghuilain


Mayana m’a été proposé par @voyageusedesmot lorsqu'elle a appris qu’elle avait reçu le 3e prix au concours de Librinova. Ce prix lui permettait d'obtenir la publication numérique de son roman.



J’avais accepté avec plaisir de le lire en avant-première. Malheureusement, j’ai été prise par le temps. Ce n’est donc que pendant les dernières vacances que je me suis lancée dans sa lecture.



Mais de quoi ça parle ? 


Mayana est une jeune femme qui rêve de devenir guerrière de l'Empire, une élite de guerriers chargée de protéger l’Empire des menaces. Pour cela, elle suit une formation.

Malheureusement, le Seigneur d’Ivoire, qui cherche à s’emparer de l’Empire, met son village à feu et à sang. Mayana perd sa famille et se retrouve contrainte de fuir.

La jeune femme tente tout de même d’achever sa formation mais bien des obstacles lui mettent des bâtons dans les roues, à commencer par un jeune homme, dont elle ne sait plus bien si c’est elle qui l’a sauvé d’un redoutable dragon Infernus ou bien si c’est lui.

Longtemps prisonnière de cet homme sans trouver les moyens de s’enfuir, Mayana perd confiance en elle et en les autres. A qui peut-elle réellement se fier, parmi les nouveaux compagnons qui vont la suivre dans sa formation puis dans sa lutte contre le Seigneur d’ivoire ?

Qu'en ai-je pensé ?

Jai lu ce premier roman de fantasy avec plaisir, retrouvant ici et là les codes du genre.

Dexcellentes trouvailles narratives m’ont parfois impressionnée. Ainsi, la narratrice nous propose de prendre le chemin de ses souvenirs et de revenir avec elle sur les événements qui l’ont amenée là où elle est. J’ai aimé la poésie de ce moment. Et j’ai adoré me retrouver piégée, happée par ma lecture au point d’en avoir oublié la narratrice quand soudain, elle ressurgit à la fin du roman, d’une manière tout à fait inattendue.

Ma lecture a été facilitée par un récit plutôt rythmé qui donne envie de connaître la suite, Mayana tombant régulièrement de Charybde en Sylla.

Il était par ailleurs très intéressant d’aborder le thème de l’emprise par le biais de la métaphore fantaisiste. En effet,  comment ne pas voir, dans ce phénomène, un genre de sortilège mental, tissé par une personne malveillante pour emprisonner, aliéner et se subordonner l’esprit d’une autre  afin d’accroître sa propre valeur et de servir ses propres intérêts ?

Toutefois, le récit est encore maladroit. Si les codes sont bien repris, la mise en place de l’univers et des enjeux ne sont pas encore tout à fait au point. Les glissements d’une scène à l’autre ne sont pas toujours très clairs non plus.

Par ailleurs, il reste encore quelques soucis de langue à remédier.

Je pense donc que ce roman mériterait d’être retravaillé en bénéficiant des meilleurs conseils car ses points positifs sont souvent parvenus à me faire oublier ses maladresses. Cela promet !



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