La Roue de glace, de Stephen Baxter




Comme j’avais envie de voyager, que j’avais envie de fun, il me fallait donc ma dose de Doctor Who !  J’ai ainsi opté pour la Roue de Glace, que j’avais dans ma PAL numérique (Et hop ! Un de moins ! Yeeeeees !! M’en reste plus que... que... 150. 😳) et dont le thème entre dans le Cold Winter Challenge (Tadam ! C’est ce qu’on appelle faire d’une pierre deux coups : autocongratulations !!)

Petit exotisme supplémentaire : la Roue de Glace relate les aventures du second docteur, que je ne connais ABSOLUMENT pas, et de ses compagnons, Jamie, jeune Écossais bien bâti du XVIIIe siècle et Zoé, petit génie en astrophysique venant du futur. Voilà qui me donne envie de voir les anciens épisodes de la toute première série. Des idées pour me les procurer, à ce sujet ? Hein ? Hein ?
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De quoi est-ce que ça parle ?

Une fois n’est pas coutume : le Tardis n’en fait qu’à sa tête et entraîne le Docteur et ses compagnons juste à côté de Saturne. Alors qu’ils s’interrogent sur les raisons qui ont poussé la cabine téléphonique spatio-temporelle à les jeter au beau milieu d’une tempête d’anneaux désintégrés de la planète, une jeune fille en scooter, Phee, ainsi qu’un robot arachnoïde, CAM, les remorquent jusqu’à une station qui tourne dans l’orbite de la lune Mnémosyne.

Sur cette colonie minière, des sabotages ont lieu et mettent ses habitants sur les dents. S’ajoute cette légende véhiculée par les enfants, que des sortes de poupées bleues se promènent sur la station... Tout autant de mystère que le Docteur devra résoudre pour espérer, peut-être, repartir.

Qu’est-ce que j’en ai pensé ?

J’ai retrouvé l’inventivité de la série télévisée que j’adore.

L
a station est tout à fait séduisante pour l’imagination, d’abord par son architecture (Elle est constituée de bulles de glace, collées les unes aux autres et reliées par des éléments de vaisseaux ou de machines recyclées, et est organisée en secteurs bien définis), ensuite par la système social dysfonctionnel qu’elle abrite, une colonie dévouée uniquement à l’extraction du Bernalium que renferme la lune, qui évolue en circuit fermé et trie ses habitants en catégories sociales hiérarchisées.

L
es personnages sont hauts en couleur, excepté peut-être le Docteur... J’ai apprécié Zoé et sa raideur scientifique, Jamie et sa bonhomie, Sam, la tête brûlée, Phee, la petite sœur inquiète et j’ai adoré détester Floriane Hart, sorte de dictatrice impitoyable et obsessionnelle. Seul le Docteur ne m’a pas fait forte impression. Outre ses vêtements particulièrement élimés et sa flûte, qui le font passer pour un hurluberlu, il n’est pas bien extraordinaire ; je l’ai même trouvé un peu pontifiant, à sans cesse rappeler qu’il faut être ouvert d’esprit, tenter de dialoguer avant de sortir les armes... Il semblerait même que son bavardage soit motif à faire de l’humour.


La structure de l’histoire m’a plu, également. Plusieurs parties sont séparées par des interludes, qui adoptent le point de vue d’une des créatures de l’histoire. Du coup, je m’interroge : est-ce que je l’ai déjà vue dans un livre précédent ? Est-ce une formule à adopter quand on écrit un Doctor Who ? En tout cas, j’ai trouvé ça génial, car ces interludes permettent tout à la fois de résoudre certains mystères par des flashback, d’introduire des petits moments de poésie et d’adopter le point de vue de l’altérité.


Plusieurs mystères cohabitent : pour quelle raison le Tardis s’est-il transporté là ? qui sont les poupées bleues ? qui sabote les machines ? comment les jeunes gens vont-ils réagir à la suspicion qu’on fait porter sur eux ? Tous ces mystères s’intriquent d’une manière plutôt rythmée, tout en abordant des sujets importants : l’intelligence artificielle a-t-elle de la valeur ? jusqu’où peut-on aller par opportunisme ou pour se venger d’avoir été sous-estimé ? de quelle façon doit-on organiser une colonie ? est-il judicieux de fonder une société uniquement sur l’activité d’une mine et sur son rendement, et en l’organisant strictement comme une entreprise ?

Avec la Roue de glace, j’ai fait un voyage plutôt sympathique, visité des contrées inconnues, des sociétés et des créatures exotiques et vécu quelques petites péripéties. Je recommencerai, je pense !


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